Essia Morellon

Quand le combat d'une maman endeuillée donne naissance à deux superbes livres pour enfant.

 

Bonjour à toutes et tous,

 

Je m'appelle Essia, je suis l'auteur du conte jeunesse "Maman m'a dit". Mais je suis une maman avant tout.

 

Je suis maman de 4 enfants, dont ma petite étoile Maëlys, une de mes jumelles. Maëlys est née sans vie le 29 juillet 2013 suite à une pré-éclampsie, qui a causé par la suite un hématome rétro placentaire. C'est arrivé brutalement à 31 semaines de grossesse, alors que tout se passait bien et que rien ne laissait présager un tel drame. Tout était prêt : la poussette, leur lit, la valise pour la maternité et moi-même.

Oui j'étais prête aussi ! Je rêvais du jour où j'allais les mettre au monde, les tenir dans mes bras, les câliner... Mais rien ne s'est passé comme je me l'imaginais.

 

Je n'étais pas prête face à ce drame. Il faut dire qu'on manque cruellement d'information sur cette pathologie et très peu d'accompagnement est proposé par les équipes soignantes...en tout cas c'est mon ressenti.

 

Me voilà donc une maman en deuil.

 

Je me bats tous les jours afin de comprendre, bien qu'au fond de moi je sais que certaines questions n'auront jamais de réponse. J'essaye d'avancer dans mon deuil comme je peux, l'amour de mon mari et de mes enfants m'ont relevée bien heureusement et je prends cela comme une grande chance.

 

Mes enfants ,mes amours  à qui je devais leur annoncer la mauvaise nouvelle , a qui je devais leur infliger cette souffrance.....mais comment leur expliquer ? Comment leur dire qu'une de leur sœur ne rentrera pas à la maison ?

 

Le jour de l'annonce j'avais peur de les revoir car ils revenaient de vacances et ils n'étaient pas au courant. J'avais peur de leur faire du mal, mais je me devais de leur dire. Alors face à eux, moi, la grande maman, j'étais abattue et si petite. Je ne trouvais pas les mots, rien qu'en les regardant les larmes coulaient toutes seules. Mon fils embrassait mon ventre et parlait aux bébés comme il l'avait toujours fait, il ne savait pas encore...je n'oublierai jamais cette scène. 

 

Finalement je n'ai pas eu la force de parler et d'expliquer, c'est mon mari qui a pris le relais, il a eu du courage même s'il pleurait lui aussi. Il leur a tout raconté sans rien cacher. Je ne sais pas si sa méthode était la bonne, en tout cas je n'aurais pas fait mieux.

 

Un grand silence s'est installé comme si le temps s'était arrêté, je n'osais même pas croiser le regard de mes enfants, je ne voulais pas les voir souffrir. Je m'en voulais tellement de ne pas avoir pu ni soulager ni contrôler cette douleur que je voyais au fond de leurs yeux plein de larmes. C'était bien la première fois que je voyais les visages de mes enfants aussi marqués par une gigantesque tristesse. Je me sentais impuissante et incapable de répondre à leurs multiples questions. Quels termes employer ? par où commencer et comment s'y prendre ?

J'étais complètement perdue sans aucun outil sur lequel je pouvais m'appuyer et là encore je n'étais pas prête et je pense que n'importe qui à ma place ne l'aurait été. Quand un tel drame vous frappe vous voilà démuni. 

 

Alors, ma souffrance grandissait face à la détresse de mes enfants, je les voyais changer de comportement, se renfermer, se mettre en colère. Mes enfants souffraient terriblement.

 

C'est à ce moment que j'ai réalisé l'importance de la prise en charge du deuil chez l'enfant. J'ai commencé à m'interroger sur ce que je pouvais faire pour les apaiser et les accompagner au mieux. J'ai pris conscience que les enfants avaient besoin eux aussi de faire leur deuil. Une inquiétude supplémentaire s'est rajouté pour le deuil de Maïlan, la sœur jumelle de Maëlys. Certes elle était encore petite, mais je restais convaincue que Maïlan ressentait le manque de sa sœur, c'est normal elles étaient liées par la gémellité et avaient partagé ma maison, mon ventre pendant 7 mois. 

 

Que dire à Maïlan ? Faut-il lui parler dès maintenant ? Comment lui dire ? Toutes ces questions qui trottent dans ma tête...une vraie torture. Moi qui voulais seulement une chose, apaiser mes enfants afin qu'il ne souffrent pas, ou moins.

 

Après avoir cherché longuement des solutions je n'arrivais pas à trouver ce qui serait le plus adapté à eux.

 

C'est comme cela que j'ai eu l'idée d'écrire notre propre histoire, sous forme d'un petit conte pour enfants, afin d'utiliser mon propre support et me permettre d'instaurer le dialogue avec mes enfants. Je souhaitais leur expliquer tout en douceur ce qui s'était passé, chose que je n'ai pu faire le jour de l'annonce. J'avais en fait besoin d'un support sur lequel m'appuyer pour enfin trouver le courage de parler.

 

Le conte "Maman m'a dit" est né un matin où j'ai eu le besoin de poser des mots sur mes maux, ce matin là j'étais dans une bulle et j'ai laissé glisser mon stylo sur le papier, c'est mon cœur qui parlait.

 

Et c'est avec beaucoup d'émotion que je leur ai lu, et à ma plus grande surprise ils se sont reconnus tout de suite dans l'histoire. Ils commentaient certains passages avec une telle simplicité, un réel moment de partage et d'amour, encore une fois réunis mais cette fois le silence n'avait pas sa place. J'avais enfin pu parler avec mes enfants, tendrement, librement, faisant tomber ainsi certaine barrières.

 

A la fin du récit ma grande m'a regardée et m'a dit, "maman elle est belle cette histoire", et mon fils a rajouté, oui "elle est belle notre histoire", une phrase qui a retenti dans mon cœur et que j'ai rajoutée dans le conte, une manière à moi de les faire participer.

 

J'ai répondu à mes enfants que c'était notre histoire mais que ça pouvait être l'histoire de beaucoup de monde car malheureusement ça arrive à d'autres familles.

 

Au début je voulais garder cette histoire pour nous je ne pensais pas du tout à la faire publier.

Mais étant touchée et fragilisée de ce qu'un enfant pourrait ressentir et vivre dans ces moments là, j'ai senti le besoin d'aller plus loin. Mon but était de leur venir en aide ainsi qu'aux parents endeuillés. Ce conte nous a été d'une très grande utilité, il nous a permis d'avancer d'un pas dans notre deuil alors pourquoi pas le partager ?

Si cela peut apaiser et réconforter d'autres, j'aurai accompli une très belle chose. 

Je voulais aussi rendre hommage à ma façon à ma petite princesse du ciel et à tous les autres petits anges partis trop tôt.

Je voulais également offrir un très beau cadeau à mes enfants, surtout à Maïlan plus tard.

 

Finalement, je voulais que cette histoire soit partagée, alors j'ai pris l'initiative de contacter une auteur, à qui j'ai demandé l'avis et des conseils.

Très vite cette personne m'a répondue avec des encouragements, et a vu en ce projet une très bonne démarche. Elle m'a poussée à ce que je contacte les maisons d'éditions, Chose que j'ai faite et je ne la remercierai jamais assez car elle a cru en moi et en cette petite histoire.

 

Tout s'est enchaîné assez rapidement.

La suite a été magique par l'acceptation de mon manuscrit chez Nats Editions. Là également, je me suis trouvée face à une éditrice, Nathalie Sibers, une personne très humaine et à l'écoute, me disant qu'elle avait eu un coup de cœur sur le conte. Puis l'acceptation de l'illustratrice Stephanie Alastra, qui a su avec talent accompagner mon texte avec des dessins très doux et poétiques.

 

Nous voilà toutes les trois embarquées dans cette belle et grande aventure humaine avant tout et riche en émotions.

 

Depuis la sortie du livre j'ai reçu énormément de messages de remerciements et de soutien de la part de parents endeuillés.et je les remercie beaucoup cela me touche énormément.

 

Le livre a été publié le 6 octobre 2014 et le jour ou je l'ai reçu, j'en ai pleuré mais cette fois de joie.

Ma plus grande réussite est d'avoir levé un tabou, j'ai relevé un énorme défit, je suis arrivée à ma manière à parler sur un sujet délicat et surtout j'ai permis à certaines familles d'avancer.

 

Ma fille vit à travers ce conte et je suis fière de rester debout pour elle, je veux qu'elle voit sa famille heureuse, je veux qu'elle soit fière de moi.

 

Maëlys ma chérie, je sais que tu es présente autour de moi. 

Ce livre je te le dédis ainsi qu'à tous tes amis du ciel. 

Je reste persuadée qu'un jour je vais te retrouver et ce jour là, ce sera mon tour de veiller sur toi.

Maman te dit je t'aime.

 

Parler c'est guérir. 

Se taire c'est souffrir.

 

Essia Morellon 

Articles de presse


Le 13 Octobre 2016, l'émission La maison des Maternelles sur France 5 diffusait ce reportage

Le 1 Novembre 2016, témoignage à la radio RGB

L'interview sur ses ouvrages et le deuil périnatal est en ligne sur http://www.motsmigrateurs.fr/Emission/MotsMigrateurs.html
Rubrique emission rgb 92 
Bonne écoute !

13 Octobre 2017, témoignage dans le magasin Marie Claie


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Ma soeur habite au Paradis

 

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